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Première semaine à Touba : stage !

  • Romane
  • 29 mars 2017
  • 6 min de lecture

Partie stage : Du lundi 24 mars 2017 au vendredi 24 mars 2017

Lundi, nous démarrions notre stage au sein de la Clinique Mixte « Mouhamadou Fadel Mbacke ». Nos journées démarrent à 8h30, donc après notre première nuit dans notre petit logement, nous nous sommes préparées et sommes parties, pleines de questionnements sur cette première journée à venir. Le matin, nous n’avons pas beaucoup de route à faire au moins, nous devons simplement passer par le toit et descendre directement dans la clinique. Cela nous facilite bien les choses le matin ! Nous descendons donc et rejoignons la salle de soins où sont réunis les infirmières du jour et les techniciens de laboratoires qui s’occupent de faire les prélèvements sanguins le matin. Nous nous présentons à tout le monde et remarquons que les soignants semblent surpris, en effet, ils n’étaient pas au courant que nous devions venir, et encore moins à 4 en même temps. Cette première journée était un peu une journée d’observation et d’adaptation pour nous. Et une réelle adaptation est nécessaire : les règles d’hygiène ne sont pas les même que pour nous (notamment en lien avec les économies de matériel), les protocoles ne sont pas les mêmes également, de plus nous devons nous adapter à toutes les situations pour faire les soins afin qu’ils se déroulent dans les meilleures conditions possibles selon les possibilités du terrain.

Dès le premier jour dans la clinique, le directeur nous a prévenues qu’il n’y aurait pas beaucoup de patients puisque cette période de l’année n’est pas la plus propice aux pathologies infectieuses. De plus, il ne faut pas oublier que c’est une clinique privée, donc payante, et que tous les habitants n’ont pas nécessairement la possibilité de venir s’y faire soigner. En effet, nous avons vite remarqué que les journées étaient plutôt calmes.

Tout au long de la semaine, en général nous nous séparions en deux binômes : deux partaient assister aux consultations avec les médecins, et les deux autres suivaient les soins. Le lendemain, nous alternions. En maternité, les sages-femmes devaient nous prévenir et nous faire venir dans leur bureau lorsqu’elles avaient des consultations.

Au fil de la semaine, nous avons toutes eu quelques soins, appris lors des consultations (avec les médecins et les sages-femmes). Nous avons pu faire des consultations prénatales, gynécologiques, et de médecine générale. Au niveau des soins, nous avons pu effectuer des prélèvements sanguins, la mise en place des traitements lors d’hospitalisations, des poses de cathéters veineux périphériques, observer la pose d’une sonde urinaire masculine, effectuer la réfection de quelques pansements, une glycémie capillaire, des touchers vaginaux (en gynécologie/obstétrique), des tests de dépistage (VIH, Paludisme, tests de grossesse).

Nous ne vous cachons pas que notre début de semaine a été très difficile pour nous avec une grosse baisse de moral : nous avions des difficultés à nous adapter à la clinique, à la ville et à notre logement (que nous avons réussi à équiper du nécessaire au fil de la semaine), nous sentions une distance avec presque tous les soignants ce qui ne nous aidait pas à nous sentir mieux, la barrière de la langue qui nous était très difficile (la plupart des patients parlent le Wolof, et les soignants le parlent beaucoup). Nous l’avouons, nous voulions vraiment rentrer chez nous à ce moment. Nous avons parlé de cela le jeudi avec nos formateurs et notre directeur d’IFSI qui nous ont beaucoup rassuré quant à la suite des évènements, nous ont expliqué que ce n’est pas parce qu’il n’y avait pas de patients et d’actes que nous ne validerions pas notre stage, au contraire, ce qui comptait principalement était notre capacité d’ouverture à l’autre.

En effet, sur la fin de semaine, nous avons ressenti une réelle amélioration au sein de l’équipe qui nous acceptait de mieux en mieux, d’autant plus que nous arrivions plus facilement à nous adapter également. Nous arrivons à aller au-devant de chacun d’eux, nous en avons appris plus sur la culture et leur façon de vivre au quotidien. Nous arrivons maintenant à plaisanter avec eux sans trop de difficulté, nos échanges sont beaucoup plus fluides. Afin de permettre une meilleure compréhension de la langue locale, nous avons demandé au directeur de la clinique, Mr S, s’il était possible de nous apprendre la langue, il nous a alors proposé de nous donner quelques cours chaque semaine. Gros point positif pour nous ! Les soignants, les patients et les délégués médicaux choisissent de nous appeler par les surnoms qui nous ont été donné dans le pays. Nous ne comprenions pas pourquoi au début, mais ils nous ont expliqué qu’ici, lorsque l’on donnait des noms Sénégalais à des étrangers, c’était pour les intégrer et leur montrer que nous sommes acceptées.

Chaque jeudi soir ont lieu des consultations un peu particulières : des gastro-entérologues viennent effectuer les fibroscopies dans la clinique, un cardiologue vient effectuer ses consultations et des échographies ont lieu tous les soirs à partir de 17h30 environ. Aussi, le directeur nous a proposé de nous répartir chaque jeudi dans chacune de ces spécialités, en alternant. Cette semaine, Floriane était en fibroscopie, Fabienne assistait aux consultations cardiologiques, Perrine et Romane pouvaient assister aux nombreuses échographies de cette soirée.

Pour tous les repas du déjeuner (que nous prenons vers 15h/16h ici), nous avons découvert d’autres nouveaux plats : le Thie Bou Guinar (Riz au poulet), Le Thie Bou Kedjar (Riz au poisson fumé), le Domada… Ouch.. Très très pimentés et difficiles pour nous, notamment ce dernier. Les soignants ont d’ailleurs remarqué que cela pouvait être compliqué pour nous, aussi, le vendredi soir, il a été demandé par quelques soignants qu’il était nécessaire de ne plus trop pimenter les plats afin que nous puissions manger plus facilement. Le samedi, cela s’est confirmé puisque ne plat que nous avons partagé était beaucoup mieux et beaucoup plus facile à déguster pour nous. Une grande nouvelle de pouvoir à nouveau sentir le goût de ces plats savoureux. Le dimanche midi, nous avons goûté le Yassa (riz, poisson fumé, oignons mijotés, dés de concombres, de poivrons et de tomates), très très bon !

Nous avons pu effectuer quelques courses avec l’ambulancier de la clinique, qui est la personne nous accompagnant lors de nos sorties. En effet, pour notre sécurité, nous ne pouvons pas sortir seules dans la ville et les alentours. De plus, il va être nécessaire pour nous de nous acheter des pagnes (qui recouvreront nos pantalons) car il ne nous est pas possible de sortir dans la ville en pantalon lorsque nous sommes des femmes. Afin de nous intégrer et de pouvoir visiter les environs et sortir il nous est important de nous soumettre à cette demande. En effet, Touba est une ville très religieuse. Nous avons très vite expérimenté cela dans la nuit du jeudi au vendredi lorsque nous avons entendu toute la nuit – pendant 12h environ – les cérémonies religieuses qui se déroulaient juste à côté de la clinique et qui devraient se dérouler toutes les semaines. Vives les boules Quiès pour la prochaine fois !

Partie week-end : Le samedi 25 mars 2017 et dimanche 2017

Ce week-end a été très tranquille pour nous. Nous ne sommes pas sorties faire de visites (le directeur et l’ambulancier étant partis à Dakar tout le week-end). Nous nous sommes reposées surtout. Mais nous avons également décidé de faire un grand ménage de notre logement chaque samedi si cela est possible. A côté de cela, nous n’oublions pas nos obligations : nos révisions, notre travail personnel, la rédaction de ces articles…

Samedi soir, nous avons pu prendre contact avec les amis de Mr M, infirmier sénégalais en France, que nous avions rencontré lors de notre semaine de briefing. L’un d’eux (que nous appellerons Mr B), kinésithérapeute au sein d’un hôpital de Touba est venu nous rencontrer en personne avec un de ses amis (que nous appellerons M). Il nous a expliqué que son hôpital ne serait pas intéressant pour nous mais qu’en revanche celui de son ami pourrait l’être. Aussi, ayant eu vent de nos récentes difficultés d’adaptation, ils se sont proposés de devenir nos guides dans la ville et dans le grand Hôpital de Touba (où travaille M).

Le Wolof appris cette semaine (en plus des noms de plats cités précédemment) :

  • Notoudou : Comment t’appelles-tu ?

  • Jerejefe [Diérédief] : Merci

  • Maguideme : A la prochaine (se dit à la place du « au revoir » traditionnel)

  • Bakhna [Barna] : Ca va

  • Massa : Pardon (utilisé pour s’excuser et rassurer la personne lorsqu’elle a mal ou que nous lui faisons mal)

  • Bajo [Baro] : Non

  • Yabar/ViBarna : Oui/Ca va

  • Niata ate ngangam [Niata até nan-nam] / Ate yi nia ta la : Quel âge as-tu ?

  • Lane ngay liguey [Lané gué ligué] : Quel métier fais-tu ?

Rendez-vous dans le prochain article relatant nos aventures !

Numbe, N’Gone’s, Daba et Fatoumata.


 
 
 

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